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"Les chèvres meurent parce qu'elles ont faim."
30 juin 2011

Je crois encore qu'on finira dans une cabane, un

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Je crois encore qu'on finira dans une cabane, un truc qui penche un peu à gauche et dont le toit prendra certainement l'eau, je crois surtout qu'il faudra pas s'eterniser, qu'il faudra partir loin avant que la danse des vautours ne viennent s'achever dans nos tifs. J'en parle beaucoup moins, mais je t'assure que j'en pense toujours autant et même plus.

L'idée, c'est que les choses ont éclaté dans un silence insupportable. On ne se reconnait plus, personne, comme si on avait plus rien à se dire. Les vieux cons nous avaient prévenus, mais moi j'y crois encore, je vois encore les balançoires, il reste des couleurs à inventer, des sensations dingues à nommer. Il reste l'impossible, qui te nargue avec sa couronne d'enfant roi, et tous ces garçons perdus réunis en un seul, et ces filles qui se montrent, se touchent, se dégueulent. Et moi j'y crois encore.

L'idée, c'est qu'on a trop suivi le lapin blanc alors que la deuxième étoile à droite tirait vainement sa langue. Mais je sais exactement, pertinament ce que je veux. Si ça fait des dégats ça ne sera pas la première fois, et si je me dépasse je risque de m'atteindre, tout ça d'accord n'a pas changé. Maintenant regarde moi.

Tu peux te foutre tes ustenciles dans les oreilles, et tes breloques dans l'estomac, je vais tout recycler. Va pas chercher ailleurs l'amour qu'il devrait y avoir dans tes yeux. Prend ce que tu possèdes et fais en autre choses, enlève cette couche absurde de fascination luisante qui recouvre tes yeux quand tu observes le grand, le beau, le populaire, le ravageur. Tu l'enlèves, tu l'avales, et tu la recraches en étoiles s'il te plait.

Tu n'imagines pas ce qu'une enfant perdue peut faire d'un flingue plastique, tu n'imagines pas les dégats qu'elle peut faire quand elle imagine.

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