J'ai encore dans le corps des doutes qui me
J'ai encore dans le corps des doutes qui me traversent, dédales insolents et sonores qui courent encore quand je m'arrête. Je meriterais des baffes et des giffles et des fables, à dormir debout dans le bac à sable. Mon écho rouge murmure encore et je suis incapable, je me contente de tenir droit la barre, le vent, les flots, hisse et ho, batard. Parle moi de ces guerres, de ces combats inexistents ou c'est enfin le bon qui gagne, parle moi de ces brutes qui ont ce qu'elles méritent moi je n'en vois aucune, les comètes ont du mal à se faire un chemin, les filles exhibent de plus en plus leurs seins, pourtant c'est l'heure des revolvers et tout le monde se met à couvert. Si c'est l'heure de passer à table je vois qu'on se cache sous la nappe, parle moi des violons qui ne chantent plus depuis longtemps, et ces lampadaires morts qu'on enjambe sur la route, parle moi de ce pain dont personne n'enlevera la croute, du sang du christ qui se vend en canette, alors que dans ma tête, chaque chose est plus réelle qu'ici.