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"Les chèvres meurent parce qu'elles ont faim."
30 mai 2012

162

Le numéro 162 est une grande porte en bois donnant sur un boulevard gris, décrit comme mal fammé par les idiots, peuplé d'épiciers qui vendent des mangues et du pain marocain, de voitures en excès de vitesse, et de drogués trainant leur patte et leur sourire détruit d'un lampadaire à l'autre. Quand on pousse la porte du 162, on passe une portail temporel, quelque chose de l'ordre de l'armoire de Narnia en plein Bruxelles.


Derrière cette porte, il y a Colette. Elle est noire, avec une sorte de glotte rouge pendouillante au menton, et depuis l'arrivée des beaux jours, elle pond de beaux oeufs pâles juste pour nous. On ne se rend pas compte, en fait. Du bonheur inégalable que peut produire une poule dans un jardin.


C'est une sorte d'univers, un village de seulement trois maisons réunies autours d'un même jardin. Les habitants du 162, communément appelés Léopoldiens, se comptent sur les doigts des deux mains, ni un de plus, ni un de moins.


Ils se saluent par la fenêtre, se retrouve au jardin pour planter des radis, arroser les fraisiers, ou se bourrer la gueule. Le 162, c'est un peu un bateau, et un peu une cabane, et un peu un parc d'attraction. L'autre jour, je les ai vu, ils dessinaient des marelles à la craie sur le sol, même que Colette en a fait tout un boucan. Les Léopoldiens font parfois des choses pour le simple plaisir de le faire, et parfois pour le plaisir ne rien faire, et parfois parce qu'ils se disent que si ailleurs y'a rien qui marche, ici ça pourrait fonctionne quand même.
Avant, moi, j'avais même pas envie d'y croire. Et d'ailleurs, je savais même pas planter un oignon. Puis la vie en communauté, rien que le mot, ça sonnait emmerdant. Aujourd'hui, je me dis c'est bien fait pour moi. Se rendre compte qu'on se plantait sur toute la ligne, c'est toujours aussi agréable.

 

Avant, moi, j'avais même pas envie d'y croire. Et d'ailleurs, je savais même pas planter un oignon. Puis la vie en communauté, rien que le mot, ça sonnait emmerdant. Aujourd'hui, je me dis c'est bien fait pour moi. Se rendre compte qu'on se plantait sur toute la ligne, c'est toujours aussi agréable.

 

 

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Et je n'ai pas peur de vivre comme un Roi

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