Cercle chromatique.

J'ai du mal à croire qu'on puisse s'habituer comme on le fait si bien, à vos paupières tombantes le soir et le matin, à ces déclinaisons de gris qui se déposent sur vos habits, sur vos dents et même sur vos mains, surtout à l'évidence flagrante qui crie vous ne croyez en rien. J'ai du mal à croire, qu'on puisse s'habituer.

Tu crois que tout est terminé, tu veux bien te faire dévorer si on te laisse le canapé je vois toutes les déclinaisons du gris qui se propagent sur tes sourcils, je vois à quel point tu vieillis, de ne rien faire, de rien croire, je vois que tu préfères pourrire plutôt qu'entretenir un espoir qui demanderait plus d'attention qu'un poisson rouge ou qu'un chaton.

Tu es sans doute indépendant, gardien de la paix ou fonctionnaire, tu portes du beige à tout bout de champs et tu vas repeupler la terre. J'ai du mal à croire, qu'on puisse s'habituer. T'as plus envie de faire attention, t'as plus le temps ni le pognon, pendant que les tarentules, les fourmis, les poissons se tuent avec leur migration toi tu as pris cette habitude d'appuyer juste sur des boutons.

J'ai du mal à croire, excuse-moi je veux un mouchoir y'a trop de spleen en culotte courte qui court à travers mes couloirs, est-ce que quelqu'un pourrait crier sans qu'on lui apporte de l'ether, sans qu'il parte pieds et mains liés pour un de vos multiples enfers. Il est juste questions de couleurs, de bon sens et de volonté. Et si tu laissais la folie te parcourir un peu l'échine tu serais surpris d'y trouver des teintes de nacre et d'opaline, qui n'ont plus la place sur tes lèvres depuis que tu les as scellé, qui pourront te donner la fièvre, et la rage, et l'été.

Comments

[Plum]

On ne peut rien te cacher : J'avais un air de Vin's en tête :)

[perrine]

Je le voie bien chanté ce texte.